Je n'suis pas un lérot

Tout a commencé la nuit deux jours avant le concours blanc. Antoine m'a réveillée vers une heure du matin parce qu'il y avait un bruit bizarre qui venait du grenier, des genres de craquements, comme si quelque chose grattait le sol pour y creuser un trou. Puisqu'il avait beaucoup plu, j'ai pensé que ce n'était sans doute rien de bien important, simplement un animal de passage qui s'abritait en attendant que passe le mauvais temps. Quand même, Antoine est allé voir le lendemain et n'a rien trouvé, à part un nid d'oiseaux devant la fenêtre. "Fin de l'histoire", j'ai pensé.
Sauf qu'après une semaine de tranquillité, il y a deux nuits, rebelote. Alors on a commencé à se demander ce que ça pouvait bien être. Personnellement, j'aurais bien aimé que ce soit un chaton, même si c'était quand même peu probable vu la hauteur de la maison. Ou bien un écureuil. Ou un lérot. Et mine de rien, à force de penser à cette pauvre petite créature obligée de se réfugier chez nous à cause du froid, on s'est pris d'affection pour elle. Ce n'était plus simplement un bruit indéterminé venant de dessus nos têtes, c'était notre animal domestique, le chaton qu'on avait failli avoir et qu'on attendait depuis des mois. On était prêt à entamer une cohabitation passive.
Mais quand même, la nuit dernière, il a vraiment fait du bruit. On aurait même dit qu'ils étaient plusieurs à se chamailler et à courir sur le plancher. Alors cet après-midi, on s'est décidé à retourner voir. J'étais angoissée et en même temps plutôt excitée à l'idée de faire sa connaissance.
Bon, en fait, c'est un rat. Un rat noir. Un de ceux qui transmettaient la peste bubonique.

Comments

[Ema]

Beurk, j'ai vécu l'expérience... Je n'ai pas aimé

[Marinouchette]

Biiiiiiiiiiiiiiiii :-(