Nostalgie, quand tu ne nous tiens pas

Le cours de portugais de mercredi était le dernier de l'année — le dernier de tous. Demain commencent les examens qui se termineront vendredi 13 juin, ce que je considère, dans un élan d'optimisme, être un bon signe. Dans ma boîte mails, quelques messages pour organiser un pot de fin d'année avec tous ceux de la promo ; vingt-cinq à tout casser. Je les lis et je ne réponds rien. Si les fins d'années scolaires ont l'habitude de me laisser faussement vaguement nostalgique, il n'en est pas de même cette fois-ci. Qu'y aurait-il à regretter de cette seconde année de fac ? Je cherche sans trouver. De la première auraient pu me manquer la complicité naissante avec Nadège, ainsi que le plaisir de ne plus faire — enfin ! — de mathématiques. Mais aujourd'hui Nadège est loin et l'absence de polynôme dans ma vie est devenue comme une habitude. Alors quoi ? Alors rien. D'ailleurs, je ne m'attriste pas. Si la perspective de quitter la fac pour trois mois me laisse de glace, c'est parce que le soleil qui brillera de juillet à septembre me laissera tout le temps d'être heureuse.