Réminiscences

Ah oui, c'est vrai, j'ai un blog. Il a fait tellement beau que je n'y pensais plus. Après une si longue absence, je ne sais pas si 1) il est de bon ton de revenir comme si de rien n'était, 2) il faut s'excuser un peu, 3) il faut raconter brièvement ce qui a constitué l'essentiel des semaines dernièrement écoulées. Disons 3).

La première chose qui me vient à l'esprit c'est la mort d'Eric, le poisson rouge gris de ma mère que l'on donnait pour mort il y a deux mois déjà et qui a pourtant tenu le coup jusqu'à la semaine dernière, le temps de m'apprendre qu'il ne fait pas bon parier sur la date de mort des êtres vivants et cela même si ce ne sont que des poissons.

La seconde, c'est que j'ai mangé des cerises, les premières de l'année, et que c'était rudement bon.

La troisième, c'est que j'ai regardé pour la première fois de l'année Les demoiselles de Rochefort et que ça m'a donné envie d'être heureuse.

La quatrième, bassement matérielle, c'est qu'Antoine et moi avons fait l'acquisition d'un magnifique ordinateur portable blanc tout petit que l'on emmène à la fac et qui nous donne l'air drôlement branché. Imaginez-vous que je pourrais écrire cette note depuis mon salon, ma chambre, et même mon jardin ! Si ce n'est pas ça la classe alors ça y ressemble.

La cinquième, sur laquelle il vaudrait bien que je ne m'étende pas pour des raisons de dignité, c'est que j'ai adopté un nouveau pingouin virtuel. Et qu'il s'appelle Thierry.

La sixième, c'est que j'ai presque réussi à vivre une journée parfaite et qu'il a suffi pour cela que je le veuille très fort. (Et aussi que le super champion de chez Nagui se fasse éliminer, mais même sans ça, je crois bien que j'aurais réussi.)

La sixième, c'est que j'ai compté les jours qui me séparaient de Roland Garros, et maintenant qu'il n'en reste plus qu'un alors j'enchaîne sur un nouveau décompte, qui ne manquera pas de me conduire tout droit en vacances.

La septième et dernière chose, dont je n'arrive pas à avoir vraiment honte, c'est que ça ne m'a pas trop manqué d'écrire ici. Pourtant, allez savoir pourquoi, maintenant que je me suis rappelé l'existence de ce blog, j'ai follement envie de m'y remettre.