Juliette, acte I

On retrouve les mêmes têtes, les mêmes conversations, les mêmes envies d’évasion. Et puis son rire spontané et bruyant dont on ne se lasse pas, ses bras qui réclament un câlin, et puis encore son rire quand on la fait tournoyer. J’ai la faiblesse de penser qu’elle m’aime bien, même si elle m’oubliera avec le temps, parce que les gens oublient vite, et les enfants surtout. Je m’en fous, je m’en fous. Je prends ce qu’elle me donne maintenant et puis après on verra, demain, la semaine prochaine, je m’en moque. J’ai une envie folle de retrouver mon état d’esprit de début d’année scolaire, et le Soleil m’aide un peu je dois dire. Alors elle qui s’amuse à me tirer les cheveux, elle qui m’envoie des regards dans lesquels je peux lire ce que je veux, elle je trouve qu’elle rayonne et que, de la manière la plus naturelle qui soit, elle me donne ce que je recherche quotidiennement.