Ca sent l'été
Vendredi première plage, samedi premières framboises et dimanche, premières neiges. Je ne suis pas certaine de comprendre, ni de réellement chercher à le faire. A dire vrai, une seule chose certaine se dessine au milieu de ces quelques bizarreries : l'été approche. Dans ma promo, on compte depuis longtemps déjà le nombre de jours exact qui nous sépare encore des vacances. On sait déjà qui travaillera dans une boulangerie le matin de six heures à midi, qui conseillera les lectures des quelques courageux vacanciers sur la plage de Fécamp, qui s'occupera d'une petite fille de quatre ans en Autriche. En ce qui me concerne, ce qui s'annonce terriblement beau dans ces vacances est qu'elles seront faites d'imprévus. Qui sait où je serai au mois d'août ? Quelque part sur un vélo pliable dans une vallée de Toscane, ou bien dans une rue touristique non loin de Perpignan à vendre des tableaux que je n'aurai pas peints mais pour lesquels j'aurai, sans nulle doute, une grande admiration. A moins que je ne cherche quelque trésor du côté de l'Aveyron, ou bien ailleurs. Et lorsqu'il fera trop chaud, la Normandie fraîche et pluvieuse apparaîtra, chose rare, comme l'endroit rêvé où couler des jours tranquilles en attendant la fin des grandes chaleurs.